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L'effondrement,
février 1936
De toute évidence, vivre c'est s'effondrer progressivement. Les coups qui vous démolissent le plus spectaculairement, les grands coups soudains qui viennent - ou semblent venir - de l'extérieur, ceux dont on se souvient, ceux qu'on rend responsable de tout et dont on parle à ses amis dans les moments de faiblesse, ceux-là tout d'abord ne laisse pas de trace. Mais il existe un autre genre de coup, celui-ci venu de l'intérieur, et dont on s'aperçoit trop tard pour y remédier. Irrévocablement s'empare alors de vous la révélation que jamais plus vous ne serez celui que vous avez été.
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