dimanche 8 janvier 2012

L'effondrement, Francis Scott Fitzgerald







L'effondrement,

février 1936

De toute évidence, vivre c'est s'effondrer progressivement. Les coups qui vous démolissent le plus spectaculairement, les grands coups soudains qui viennent - ou semblent venir - de l'extérieur, ceux dont on se souvient, ceux qu'on rend responsable de tout et dont on parle à ses amis dans les moments de faiblesse, ceux-là tout d'abord ne laisse pas de trace. Mais il existe un autre genre de coup, celui-ci venu de l'intérieur, et dont on s'aperçoit trop tard pour y remédier. Irrévocablement s'empare alors de vous la révélation que jamais plus vous ne serez celui que vous avez été.

Aucun commentaire: