dimanche 4 avril 2010

J'espère que mon coeur tiendra, sans craquelures.



" J'ai au coeur une bête sauvage qui ne dort que la nuit et pour quelques secondes. Elle s'empare des restes abandonnés par le jour - feuille, visage ou parole - et elle regagne précipitamment son trou, ayant trouvé de quoi manger pour deux siècles. Ce n'est jamais la même chose dont elle se nourrit - ici un voyage, là une lecture, ailleurs un silence - mais c'est toujours la même joie qui est cherchée et parfois atteinte, une joie enfantine et légère comme une tache de soleil. "

Christian Bobin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Splendide et éthérée ! Les couleurs déteintes en plus, j'adore, si décadentes...